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Les voluptés du temps

30 novembre 2018

Z comme... Zillig!

Il y a un petit bout de femme que j'ai toujours adorée, c'est mémère Simone, la grand-mère de mon mari, aujourd'hui disparue de notre champ de vision, mais toujours dans notre coeur. C'est sa grand-mère à elle qui portait le nom de ZILLIG. Célina Sidonie, ce prénom est une douce mélodie à mes oreilles depuis que j'ai commencé ma généalogie.

Les ZILLIG seront certainement une branche perdue encore pour longtemps, car je remonte en Prusse Rhénane en l'an... 1795, dernière date connue.

Célina est née à Francheval (Ardennes) en 1852, son père Jean-Baptiste y est aussi né en 1819, quant à son grand-père, Jean-Mathieu, il est né le 03.08.1795 à Rheinböllen en Prusse Rhénane Allemagne. Il est décédé à Francheval lorsque Célina avait 10 ans.

Voilà mon Prusse dont je vous parle de temps en temps, mais en fait, il a déjà été Français. Il habitait toujours le même village, mais de Prussien de 1795 à 1797, il a passé quelques années Français de 1797-1814, pour redevenir Prussien, enfin, conféré Germanique... 

Le traité de Paris, en 1814 a redessiné le territoire Français redonnant ainsi, ce qui appartenait à Paul, à Paul et ainsi de suite... Donc en 1814, le département Français du Rhin-Moselle fût dissous et tous les habitants changèrent de nationalité, enfin, il n'était pas le seul département.

Jean-Mathieu a demandé sa naturalisation le 13 avril 1840. Sur son dossier, on peut lire qu'il est arrivé en France en 1815, s'y est marié en 1821, qu'il a un fils qui a connu le sort de la conscription et que donc:" considérant qu'il résulte des pièces produites que le sieur Zillig habite la commune de Francheval depuis 1815, qu'il y est marié avec une Française le 11 mars ( euh c'est en février, pas en mars!)1821; que pendant tout ce temps il s'y est comporté de manière à s'atirer l'estime de tous les habitants et de l'autorité locale...etc..." Il est arrivé en France en 1815 afin de recouvrer ses droits et avantages Français que le traité de 1814 lui avait fait perdre.

Il a eu beaucoup de mal à se faire envoyer son acte de naissance, mais celui-ci fut signé en juin 1848, puis traduit et certifié en avril 1850!

Zillig

C'est ainsi, par la séance  du conseil d'État du 4 janvier 1851 que le sieur Zillig devient enfin Français, un an et demi avant la naissance de sa petite-fille Célina, 11 ans et demi après sa demande et tout autant avant son propre décès... Cela faisait 36 ans qu'il vivait en France.

Comment faire pour remonter la piste de ses parents? 

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29 novembre 2018

Y comme... Yves de Montpeyroux!

C'est le seul personnage commençant par la lettre Y qui fait partie de mon arbre, c'est mon sosa n° 16 596 124, génération 24.

Bien que ma branche maternelle soit Périgourdine et qu'elle n'ait pas beaucoup bougée, en remontant encore le temps j'ai découvert qu'elle venait un peu plus de l'Est. En effet, Yves de Montpeyroux y était le seigneur... De Montpeyroux! Mais où ça se situe? Au premier croisement, j'ai pris la mauvaise route! Et non, ce n'est pas le Montpeyroux dans le Puy de Dôme, mais celui un peu plus au Sud, dans l'Aveyron. Qui dit seigneur, dit château et quel Château! Allez donc y faire un tour avec le chevalier Dauphinois, il le décrit parfaitement, et pour plus de sensation, aller y faire un tour avec google map, il est impressionnant tellement imposant tout au bord d'une petite rue communale.

Bousquet

Bousquet2                                                 Je suppose que c'est bien ce château...

Le père d'Yves, Astorg, était coseigneur de Montpeyroux, et de Verrières de Rive d'Olt, je pense avoir trouvé ce dernier lieu dans la commune de Sébrazac, à une vingtaine de kilomètres de Montpeyroux sur les rives du Lot dans le lieu-dit Verrières, mais il n'y a pas ou plus de château de l'époque!

Astorg eut au moins 2 enfants, Douce et Yves tous deux sont mes sosa. Douce a eu 3 enfants, Souveraine, Ricarde et Guillaume. Yves s'est marié avec sa nièce Ricarde d'ESPARROU, la fille de Douce. Souveraine a épousé Guillaume de Solages, dont le père a épousé... Douce la mère de Souveraine... Vous me suivez?

28 novembre 2018

X comme... X bonnes raisons!

Voilà ce que je réponds à la question qui est de savoir pourquoi je fais la généalogie de mes enfants, "pour X bonnes raisons!"

D'abord, parce que je n'ai pas besoin de me justifier sur mes choix, mes passe-temps (si vraiment je dois en avoir besoin), mes dadas.

On m'a souvent dit que la généalogie n'était pas une "science" exacte, car si on peut être sûr de la mère, rien ne prouve l'identité du géniteur... Ah cela, je réponds qu'un père, c'est celui qui élève, qui nourrit, qui habille et bien souvent, heureusement, qui aime et qui a reconnu l'enfant pour le sien et cela est valable pour toutes les époques, aujourd'hui encore.

Mes X raisons... La première est comme beaucoup je suppose, savoir d'où l'on vient et pour paraphraser Antonio Gramsci, savoir où l'on va... Mouais.... Ben pas loin dans ce cas, juste devant mon PC. Donc je m'en arrête à savoir d'où je viens.

Quel est l'intérêt que l'on peut qualifier de curiosité malsaine à connaitre l'histoire de nos ancêtres, essayer de décortiquer leur vie?

J'ai beau chercher... Je n'en vois aucun... à part que ça me plaît, donc je continue!

J'ai un esprit de détective, si une question me vient en tête, il me faut une réponse, je vais fouiner partout jusqu'à ce que je sache. La généalogie m'a beaucoup calmé sur ce point, parce que des questions, il y en a tant que je ne peux y répondre aussitôt. J'ai cherché pendant plus de 12 ans un arrière-grand-père Achille, pour ne pas en savoir plus sur lui au final... Je vis avec, à mes côtés, ma très chère Léonie disparue depuis 40 ans... J'ai appris bien tardivement qu'elle avait beaucoup de frères et soeurs, j'ai eu le temps d'en rencontrer 3 (beau cadeau de la vie), j'ai rencontré mes nombreux cousins, alors que j'ignorais leur existence. D'ailleurs, "savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va", lors d'une cousinade, on se rend bien compte que les cousins ne sont pas tous arrivés au même endroit! Et pourtant nos arrière-grands-parents étaient les mêmes! 

Mon premier challenge était de remplir jusqu'à la 6ème génération de mes enfants, puis vint la 7ème, la 8ème... Aujourd'hui, j'en suis à combler la 9ème, ça devrait le faire, ce n'est pas si vieux! Mon "devoir" s'arrêtera à la dixième (que je me dis!), mais après 10, il y a 11! De mon côté, il me reste deux personnes à remonter, mais du côté de mon mari, il en reste pas mal à découvrir et avec une partie en Belgique ou au Luxembourg, ça me paraît bien compliqué!

roue                          Les cases noires sont celles perdues à jamais, le géniteur étant inconnu!

Et puis, comme je suis une passionnée d'histoire, j'aime à découvrir comment vivaient mes ancêtres et les rares fois où j'ai pu me rendre dans leurs fiefs ont été emplies d'émotions très vives. "Coucou vous, me voilà!" J'étais là, avec eux et ils étaient là, avec moi... J'avais adoré faire ce que j'ai nommé mon périple, 15 jours seule aux archives départementales qui sillonnaient la route de mes ancêtres! Un pur bonheur, juste eux et moi!

Ah oui, c'est aussi une raison pour laquelle je fais ma généalogie, je ne supporte pas le bruit, les odeurs, les contraintes d'aucune sorte et je vis avec mes aïeux qui eux sont silencieux entre autres choses! 

Et puis, la généalogie nous fait peser le fait de ce que nous sommes devant l'immensité qu'est l'histoire, le nombre de nos ancêtres... Petit à petit, notre monde s'est construit, il est devenu tel qu'il est aujourd'hui grâce à eux, qu'ils étaient petites gens ou grands seigneurs, ils ont tous contribué à l'avenir, pour nous et après eux, c'est à nous, avec nos valeurs, de laisser notre héritage à nos descendants. 

 

27 novembre 2018

W comme... Wagons!

à la lettre G je vous disais que je reviendrai sur cette histoire aujourd'hui avec le w comme wagons! Les wagons mortuaires comme on pourrait les appeler.

En août 1914, nos soldats partirent, le coeur léger, car pour eux, ils seraient très vite de retour, avant la Noël... Enfin, c'est ce que l'on raconte! L'histoire nous raconte aussi les pertes de cette terrible guerre, les gueules cassées qui s'en reviennent avec comme seul bagage, leurs terribles souffrances et ceux qui reviennent comme les 8 arrières-arrières grands-pères de mes enfants, indemnes ou presque, avec en tête:"pourquoi pas moi?" Il y a aussi ceux qui ne sont jamais revenus, à tout jamais perdu dans les terres ravagées par les obus, ceux qui sont ensembles à tout jamais dans les nécropoles et ceux qui trop aimé par leur mère, leur père, leur femme qui étaient très attentifs certainement à l'évolution des choses, ont pu demander la restitution du corps de leur cher disparu. Mais quelle bataille à nouveau, même si celle-ci n'a pas été sanglante, pour enfin offrir un digne repos à leur être aimé auprès des leurs.

Je n'ai pas tout compris de cette deuxième bataille des familles, c'est une autre époque, inhumaine pour moi. Pour éviter les jalousies entre les riches et les plus pauvres, aucune famille n'avait le droit de récupérer la dépouille de son enfant ou mari... Ensuite, ça a été pour éviter les maladies... Bref, encore une fois de plus, le gouvernement se déresponsabilisait de quoi que ce soit! La guerre était finie et tout allait au mieux pour eux! Mais les familles n'en restaient pas là... il a fallu attendre!

Le 1er juillet 1919, Clemenceau reconnaissait : "Très fréquemment, d’ailleurs, pendant la guerre, nos morts ont été enterrés côte à côte en tranchée, de sorte que l’enlèvement de l’un d’entre eux risquerait, s’il n’était pas fait avec toute la prudence désirable, de troubler le repos de ses camarades de sacrifice." Ben voyons, ça l'arrangeait, lui et l'état!

De décret en décret, enfin, les corps de nos valeureux soldats commencèrent à retourner auprès de leur famille, qui, après avoir dûment rempli un document pour demander la dépouille dans les 3 mois après le décret, attendait le moment propice. Celui-ci arrivé avec le journal!

Archive départementale 04-11-2018 12-55-55

Outre les ravages de la guerre sur une nation, ici c'est la nation, enfin ceux qui la "dirige" qui ravagent les familles, celles qui ont "offert" leur fils, leur mari à leur pays et par soucis financiers, celui-ci à mis des années à rendre les chers disparus à leur famille. 7 ans pour ce document... Et combien d'autres n'ont jamais été retrouvé? 

Paix à leurs âmes!

26 novembre 2018

V comme... Valets!

Mon dictionnaire des métiers est assez disparate, de mendiant à notaire, d'abbé à pêcheur, j'apprends un peu plus de la vie de nos ancêtres avec leur(s) profession(s). 

Alors plutôt que de vous parler du vitrier (Vi... triiiiii.... eeerrr!!!) du verrier, les vignerons ou les voituriers (nos anciens routiers) J'ai choisi de vous parler des valets.

J'ai trouvé que c'était chouette comme métier, valet, ça fait plus chic que domestique. Les "petites gens" qui vivent avec les richesses des "grands", mouais, disons des plus aisés, car la hauteur d'une classe n'a pas la valeur (morale) d'une plus basse!

Donc très contente d'avoir trouvé mon V du jour, je clique sur mes valets... Valet de ferme, valet de charrue.... En effet, là, ça fait plus chic que cultivateur ou laboureur! Mais je n'ai pas compris pourquoi employer ce terme plutôt que les deux derniers, sauf que le cultivateur à ses terres et le laboureur ses outils (enfin, je crois). Il m'est arrivé de croiser des cultivateurs seuls et des cultivateurs propriétaires...Qui peut m'en dire plus?

Bref, pas de valet dans un château, sauf peut-être un et encore, je n'ai rien de sûr, je cherche...

Nous sommes en Dordogne, à Saint-Paul-la-Roche en 1725, Jean DANGOY (sosa 960) épouse Marie BERTRAND. Ils auront au moins 5 fils dont 1 décédé à l'âge de 3 ans, les autres fourniront une nombreuse descendance avec au moins 21 petits-enfants.

Sur l'acte de leur mariage, Jean DANGOY est dit "valet au château de Montardit" présente paroisse, donc à Saint-Paul-la-Roche. Il m'a fallu un temps infini pour trouver ce château, car le seul que répertorie Google, Gallica et autres recherches, est celui de Grand-Brassac, toujours en Dordogne. Tout compte fait et une fois après avoir enfin trouvé mon bon château, ils sont distants d'une cinquantaine de kilomètres. Quelle idée! De plus, rares sont les informations sur "mon" château! Le premier propriétaire de ce château que je trouve est Aubin OUZEAU, mais à la moitié du XVIIIème siècle, mais il date du XVème siècle. 

Saint-Paul-la-Roche_Montardy

Je n'ai donc pas grand-chose pour m'imaginer mon bel ancêtre dans sa livrée, déambulant dans les couloirs de ce magnifique château au bord de l'Isle et je crois bien qu'il n'est pas nécessaire que je le fasse. Quelques années plus tard, je découvre qu'il est devenu cultivateur...

Alors d'après vous, valet de château qui se convertit à l'agriculture ou valet des champs depuis le début? 

 

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24 novembre 2018

U comme Utopie!

Je ne pouvais pas trouver mieux pour commencer ce billet que cette citation de Thomas MORE (1478-1535) sur l'utopie:

"Les Utopiens n'oublient jamais cette règle pratique : Fuir la volupté qui empêche de jouir d'une volupté plus grande, ou qui est suivie de quelque douleur."

C'est la seule phrase que je retiendrai de ce livre!

Utopie pour ma lettre U me semblait plus judicieux qu'urticaire, Uruguay, urluberlu... Euh, non, c'est avec un H... Il faut dire que je vis en utopie, paraît-il! Et mon utopie à moi serait de tout savoir sur mes ancêtres, ceux de mes enfants!

Du coup, j'ouvre mon logiciel, je mets mon mari en personnage racine et là, oh stupeur, je n'ai rien recherché depuis des lustres sur sa famille. Mais c'est de sa faute aussi, il ne s'intéresse pas du tout à la généalogie. Mes enfants, un peu plus, car il faut bien faire plaisir à maman... Mouais! Je les soupçonne quand même qu'ils n'y prennent pas grand intérêt! M'enfin!

Je regarde donc l'arbre de mon mari, je cherche les individus sans parents connus et je me rends compte que je me suis souvent arrêté à la 7ème génération! Le plus haut (17ème génération) est un capitaine au Régiment royal de cavalerie italien Giovanni Jean Albert Barrilli, né à Brescia (Italie) et décédé à Foix en 1550. ça devrait être très intéressant d'en connaitre plus sur lui!

Je remarque que pour plus des 3/4 des individus, je n'ai pas de date, que ce soit de naissance, de mariage ou de décès, alors qu'ils sont de la génération de la république, c'est quand même plus facile pour les retrouver, de plus, ils sont d'un village et non d'une grande ville. Certains, trop je dirais même, ne sont pas Français et je ne sais pas faire les recherches au Luxembourg, ou en Belgique, il a même un Prussien et ce fameux Italien parmi ses ancêtres! Si quelqu'un peut m'expliquer comment faire, je lui en serai à jamais reconnaissante!

Vous l'aurez remarqué, ces recherches ne sont pas utopiques, peut-être pour le capitaine, mais ce qu'il l'est, c'est d'espérer en savoir plus sur nos ancêtres, ceux qui n'ont pas fait de vagues, de grands héritages, de grandes carrières, de papiers en somme. J'avoue que je vous "envie" parfois avec les histoires que vous partagez par ce challenge! Que d'archives en vos mains, que de travail! J'adore vous lire et voyager avec vous, avec eux!

Mes tanneurs, mes charbonniers, mes tisseurs et autres, n'ont pas fait de contrat de mariage, ils ne sont pas et heureusement pour eux "mort pour la France", ils n'ont pas fait de prison... Ils ont vécu une vie "tranquille", loin de la paperasse (utopie aujourd'hui)!

Sur ce, je file combler les trous de l'arbre de mes enfants, sait-on jamais, je pourrais peut-être trouver leur ancêtre qui me donnerait énormément de matière pour le prochain challenge. UTOPIE? 

utopie

Les arbres du Soleil et de la Lune
Chroniques d'Alexandre
Bruges, 1448-1449
Jean Wauquelin

23 novembre 2018

T comme... Tétée!

"Oh mais arrête de dire n'importe quoi, l'allaitement c'est tout ce qu'il y a de plus naturel, je ne vois pas pourquoi les gens te regardent de travers quand le petit tète, c'est ridicule!" 

Voici ma réponse lorsque ma fille se plaint des regards des gens parce qu'elle allaite encore son fils de neuf mois.

"Dans tout pays et de tout temps, les mères ont toujours allaité leur bébé!"

Ben que nenni, je viens de vérifier, je me trompé et j'en suis scotchée!

Tout se passait très bien, l'homme, enfin du coup, la femme avait bien son rôle de mammifère, jusqu'à ce que l'argent puisse acheter  tous les conforts, jusqu'à payer une nourrice. Dès lors, l'hécatombe des bébés aux fil des siècles commença dès 500-300 ans av JC par les Grecs et les Romains.

femme

 

                      Allaitement d’un enfant âgé de quelques années. Tombe 17 de Khéti à Béni Hassan.

Au Moyen Âge, seule la seigneurie confiait ses enfants aux nourrices, afin de mettre en route au plus vite le suivant! La mortalité infantile était très élevée, il fallait mettre les terres à l'abri avec des héritiers.

Aux XVème et XVIème siècles, l’Église impose de plus en plus sa morale, notamment au sein du couple et de la famille (cela lui permet d’intervenir dans la vie intime des couples) : les rapports sexuels, accusés de gâcher le lait, sont interdits.. La doctrine de Saint-Thomas énonce "l’infériorité des femmes". "L’enfant est le symbole de la force du mal, un être imparfait accablé sous le poids du péché originel". Certains, comme Ambroise PARE, pensent que "le lait provient de la cuisson du sang qui afflue aux seins après l’accouchement".

Le choix des femmes commence à se faire difficile : L’enfant ou le mari ? Que faire du plaisir ressenti en allaitant puisqu’il est coupable ? Le recours à une nourrice mercenaire se développe ; selon sa fortune, on la fait venir à domicile ou on lui envoie son enfant.

Au XVIIème siècle, nourrir est une charge pour les femmes qui veulent conserver leur beauté, l’enfant est ressenti comme une gêne pour le père auquel il prend sa femme, ( et c'est toujours d'actualité!) nourrir est un moyen de gagner de l’argent pour les femmes pauvres.

Au XVIIIème siècle, la médecine commence à s'intéresser réellement à l'allaitement maternel et à ses bienfaits. En 1780, le chef de la police parisienne (qui supervisait les « bureaux de nourrices ») établissait que sur les 21 000 bébés nés cette année-là à Paris, 1 000 seulement étaient allaités par leur mère. Les 20 000 autres étaient à la campagne, en nourrice, ou avec cette dernière auprès de ses parents (pour les plus riches). Le 28 juin 1793, la Convention de la loi décrète « l’allaitement obligatoire ».

Au XIXème siècle, les scientifiques commencent à faire parler les statistiques de mortalité infantile ; elle est de 71.5% mais seulement de 15% pour les enfants nourris au sein de leur propre mère. Les nourrices étaient peu regardantes pour les bébés et l'hygiène. Elles coupaient le lait avec de l'eau, voire de l'eau de chaux, mais tout pouvait y passer, sans parler de la propreté du biberon... Rouillés (pour ceux en métal) et infestés de très nombreuses colonies de microbes de la diarrhée infectieuse et du choléra infantile. Vive Pasteur qui fît faire des progrès pour la santé de tous ces bébés et la propreté. ENFIN, une prodigieuse avancée, on reconnaît, les bienfaits du colostrum, de l’allaitement précoce et de l’allaitement libre! 

Tout revenait au plus naturel possible, mais l'industrialisation arriva et avec, "les pots aux laits"! Publicité gratuite dès la maternité, biberons offerts aux jeunes mamans et surtout préconisations du lait industriel sur le lait maternel par les médecins, pédiatres et tout le corps de puériculture. La Libération de la femme avec un grand L! 

bledinebebedeux

Si bien qu'aujourd'hui encore, on peut lire d'un pédiopsychiatre réputé, qu'une maman doit expliquer à son enfant pour le sevrer, que les seins sont les jouets de papa... Si, si, promis... Et je vous passe le reste!

22 novembre 2018

S comme... Sacré Charlemagne!

À la lettre B je vous en parlais rapidement de ce Charlemagne et qu'au fil de mes recherches, je descendais de lui par mon côté paternel, mais que de mes deux côtés, paternel et maternel je descends de sa mère Berthe. Ce qui me fait sourire, c'est que le petit Charles (oui, car avant d'être le Grand Charles, il a été petit) vivait avec sa soeur, au moins un temps... Puis chacun a fait sa vie de son côté (j'abrège là!), pour qu'ils se retrouvent un peu en moi, tous les deux, après 1200 ans de séparation! Oui c'est très, très imagé et j'aime penser, comme je parle du temps que je remonte, à une pendule. Charlemagne part de midi, à contre-sens, sur la gauche pour le côté paternel et sa soeur sur la droite pour le côté maternel et moi, hop, 1200 ans plus tard, je suis à 6H... Vous me suivez? Du coup, ça fait, en gros une naissance toutes les 50 secondes pour arriver jusqu'à moi! 

Les descendants de Charlemagne sont restés dans le nord de la France et ceux de sa soeur sont petit à petit descendu jusqu'à investir la Dordogne. Et voilà comment près de 1200 ans après, je suis née d'un père aux souches Ardennaises et d'une mère Périgourdine!

L'arbre est immense, mais voilà ce que ça donne...

Arbre

                                                               î   Je suis là!

Si je voulais l'imprimer, il me faudrait 4085 feuilles A4 (nombreuses seraient blanches), il mesurerait 65 mètres de long sur 4 de haut. Mais comme je n'ai pas assez de murs pour l'accrocher, ni assez de place dans mes placards pour le ranger bien empilé, je le consulte sous cette forme sur mon logiciel, pour déterminer par qui je vais commencer ma journée!

Vous remarquez vous aussi tous les ancêtres sans ancêtres! Quand j'ai ma période histoire à fond, je me plonge dans la lecture et je descends mon arbre, car à un moment, il est bien plus facile de le descendre que de le remonter! Mais jamais tous les trous ne seront comblés, malheureusement et vive l'ordonnance de Villers-Cotterêts, car sans elle, hypothétiquement, nous ne pourrions pas remonter jusqu'en 1539! J'ai dit Hypothétiquement, car le temps a fait tant de perte et de dégâts!

Sur ce, comme mon billet est fait bonne heure, je vais m'accorder quelques heures de lectures et de recherches!

21 novembre 2018

R comme... Recensements civils ou militaires!

Quelles idées igénieuses que ces recensements! Une perte de temps infinie parfois pour ceux qui sont des civils, lorsque l'on cherche dans les grandes villes nos ancêtres et moult informations pour les militaires lorsque l'on y a accès! J'adore ces deux séries!

Lorsque mes ancêtres habitaient de petites villes, je tourne les pages sans grincer des dents, mais je n'ose même pas ouvrir ces archives, lorsqu'il s'agit d'une plus ou moins grande ville, plus de 300 pages à tourner, me découragent très rapidement! J'ai eu l'heureuse surprise de constater qu'à Bar le Duc (Meuse), il y avait en plus du recensement par rue et quartier, un "index" par nom! Et ça c'est top... Je ne sais pas si toutes les grandes villes le faisaient! Fort heureusement, mes ascendants habitaient plutôt des villages!

Pour les recensements, alors là, j'adore encore plus! Quand je lis la description physique, de mes ascendants paternels, je vois mon fils ainé! grand, blond, les yeux gris...

Outre leurs faits d'armes, il y a une multitude de renseignements très utiles! Au cas où on est pris le problème à l'envers, ça m'est arrivé, on a leur date et lieu de naissance, les noms de ses parents. Des fois, on apprend qu'il est l'ainé de X enfants, ou qu'un frère est déjà en service. 

On sait aussi qu'ils sont trop petits, ou trop faibles pour faire leur service, puis la guerre arrive et là, la faiblesse n'a plus lieu d'être... grrrr!!!

Tous ces renseignements pour une personne, ça aurait été génial de les avoir pour tout notre arbre! Bon, du coup, on se contente de ce que l'on peut avoir en ligne (pour moi) et on passe au crible fin tous les aïeuls et collatéraux (parce que ces archives sont géniales) et là stupeur un beau jour... Un grand'oncle a émigré!

Yes, j'ai trouvé mon oncle d'Amérique, Auguste LEFEBVRE né à TOURCOING le 27/01/1876, marié le 26/05/1900 à TOURCOING et est parti vivre à New york en 1907...

Lieu 

Et je n'ai rien de plus sur lui... Ah si, il est décédé à Bergerac (Dordogne)...  ça n'est pas lui qui je retrouve sur Ellis Island... Il est parti, puis revenu, puis reparti, pour mieux revenir... Comment savoir?

20 novembre 2018

Q comme... Quinze décembre 1909

Alors non, je n'ai pas retrouvé la trace de Paul ABRAHAM, mais j'ai cherché activement! J'ai trouvé l'acte de mariage de son fils, le 20/01/1699 à BROGNON, Paul et sa femme Louise LALOUETTE, vivaient à la NEUVILLE aux JOÛTES. Si j'étais un membre privilège de Généanet, je pourrais voir leur date exacte de mariage à BROGNON. Je ne m'en fais pas, je la trouverai bien un jour!

À la lettre K, je vous parlais du nouveau système métrique mis en place en 1795. Aujourd'hui, car j'adore lire la presse, pas celle d'aujourd'hui, elle n'est plus ce qu'elle était... Je me suis arrêtée sur cette information du 15 décembre 1909:

15_12 

L'histoire nous apprendra que ces étalons ont dû dormir longtemps dans un placard, car ce n'est qu'en 1976 qu'une loi a introduit le système métrique en Chine. 

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