W comme... Wagons!
à la lettre G je vous disais que je reviendrai sur cette histoire aujourd'hui avec le w comme wagons! Les wagons mortuaires comme on pourrait les appeler.
En août 1914, nos soldats partirent, le coeur léger, car pour eux, ils seraient très vite de retour, avant la Noël... Enfin, c'est ce que l'on raconte! L'histoire nous raconte aussi les pertes de cette terrible guerre, les gueules cassées qui s'en reviennent avec comme seul bagage, leurs terribles souffrances et ceux qui reviennent comme les 8 arrières-arrières grands-pères de mes enfants, indemnes ou presque, avec en tête:"pourquoi pas moi?" Il y a aussi ceux qui ne sont jamais revenus, à tout jamais perdu dans les terres ravagées par les obus, ceux qui sont ensembles à tout jamais dans les nécropoles et ceux qui trop aimé par leur mère, leur père, leur femme qui étaient très attentifs certainement à l'évolution des choses, ont pu demander la restitution du corps de leur cher disparu. Mais quelle bataille à nouveau, même si celle-ci n'a pas été sanglante, pour enfin offrir un digne repos à leur être aimé auprès des leurs.
Je n'ai pas tout compris de cette deuxième bataille des familles, c'est une autre époque, inhumaine pour moi. Pour éviter les jalousies entre les riches et les plus pauvres, aucune famille n'avait le droit de récupérer la dépouille de son enfant ou mari... Ensuite, ça a été pour éviter les maladies... Bref, encore une fois de plus, le gouvernement se déresponsabilisait de quoi que ce soit! La guerre était finie et tout allait au mieux pour eux! Mais les familles n'en restaient pas là... il a fallu attendre!
Le 1er juillet 1919, Clemenceau reconnaissait : "Très fréquemment, d’ailleurs, pendant la guerre, nos morts ont été enterrés côte à côte en tranchée, de sorte que l’enlèvement de l’un d’entre eux risquerait, s’il n’était pas fait avec toute la prudence désirable, de troubler le repos de ses camarades de sacrifice." Ben voyons, ça l'arrangeait, lui et l'état!
De décret en décret, enfin, les corps de nos valeureux soldats commencèrent à retourner auprès de leur famille, qui, après avoir dûment rempli un document pour demander la dépouille dans les 3 mois après le décret, attendait le moment propice. Celui-ci arrivé avec le journal!
Outre les ravages de la guerre sur une nation, ici c'est la nation, enfin ceux qui la "dirige" qui ravagent les familles, celles qui ont "offert" leur fils, leur mari à leur pays et par soucis financiers, celui-ci à mis des années à rendre les chers disparus à leur famille. 7 ans pour ce document... Et combien d'autres n'ont jamais été retrouvé?
Paix à leurs âmes!